Le pays d'Ingary
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 épée à problème [Tristan puis libre]

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Flavie Beauvais
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Flavie Beauvais


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MessageSujet: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeMar 28 Aoû - 13:30

Sous l'ombre des arbres bordant l'allé principale de la ville, beaucoup de promeneurs sortaient prendre l'air par cette belle journée. Le vent chaud était refroidit par les arbres, couvrant la population d'un rideau d'ombre très efficace. Une jeumme femme au pas souple et rapide ne faisait pas exeption, naviguant entre les citadains, évitant toute collision avec agilité. Beaucoup ne manquaient pas de la saluer, salut auquel elle répondait différenement selon les émetteurs, soit en faisant un grand sourire, soit un signe de la main, soit en criant quelques jolies insultes taquines à l'attention de quelques amis à elle. Dans le remu-ménage, on ne remarquait pas son pantalon déchiré et sa jambe dénudée.

*tant mieux* se disait-elle *je ne voudrais pas que mère croit que je suis devenue une provocatrice...*

Elle eut un petit rire discret, ça faisait depuis bien longtemps que sa mère la considérait comme quelqu'un de particulièrement provocateur. Bah, elle pouvait bien penser se qu'elle voulait.. elle n'avait pas tout à fait tord...

Le faite que la commendante se balade avec exatement 4 lames sur elle n'avait pas l'air d'effrayer la foule, jusque de l'intriguer. Cela aurait facilité la tâche à Flavie si Gabriel avait bien voulu jeter aussi son fourreau ! Maintenant, elle était obligé de tenir l'épée bien en l'air à la manière des samouraï qui traversent une rivière, bien en évidence mais ainsi ne pouvait blesser personne, pas même les petits enfants qui tentaient de sauter pour pourvoir la toucher, sous les gros yeux gentils du maître d'arme.

A son grand soulagement, elle quitta enfin l'allée principe, bifurquant à gauche. La rue, un peu moins fréquentée, avait une particularité ; c'était la rue principale de commerce. Difficile de savoir si Flavie aimait cette rue. A son commencement, les senteurs nauséabondes de poissons fraichement receuillis de la mer lui donnait envis de vomir. Elle n'avait jamais beaucoup aimé l'eau, ni se qu'il y avait dedans. Après le supplice, il y avait la meilleurs partie du voyage ; la boulangerie suivit de la patisserie les plus côtées de tout Kingbury. Elle réfléchit une seconde sans s'arreter, mais secoua la tête. Elle avait autre chose à faire que la queue en cette heure avancé du matin. Avec regret, elle quitta l'odeur du bon pain frais et des gâteaux délicieux. Bientôt, elle passa devant un magasin tellement distingué et doux qu'il était impossible de ne pas le voir. Le magasin vendant des vêtements peu communs, que l'on ne met qu'une fois dans sa vie, comme... le jour d'un mariage par exemple. Tout ceux qui passaient devant s'arretait quelques secondes, ils révaient, soupiraient et repartaient. C'était clairement hors de prix. Quand à Flavie, elle prenait garde à bien continuer d'ignorer complètement l'existence de cette boutique, soudainement admirative devant les estampes d'un vendeur ici depuis peu. Elle salua l'artiste de la main, qui sait, peut etre qu'un jour il voudrait bien la peindre ? ...

Elle fut prise d'un grand chagrin un peu artificiel lorsqu'elle se rapella pour la cinquantième fois que les sujets sont des gens très reconnus, ou qui ont fait de grandes choses... elle ne comptait dans aucune de ses deux catégories, à son grand regret. Dommage, elle aurait bien aimé avoir une estampe d'elle ! ... Elle préféra se chasser cette idée de la tête, et bifurqua encore un fois. Des grands bruits de métal résonnaient contre les batisses, et Flavie retrouva son charmand sourire. Elle était afin arrivée.


« Bien le bonjour Maître forgeron ! »

Celui ci se retourna, la saluant d'un mouvement de tête. Il se remit au travail, se doutant qu'elle n'était pas là juste pour le regarder faire.

"Je peux faire quelque chose pour vous Mlle Beauvais ? "demanda-t-il, sceptique, voir irronique.

« Absolument, pourrais-je vous emprunter votre... »

Elle montra du doigt l'établi, plusieurs pièces et matière première, et continurait à montrer en somme tout ce que la forge contenait si le forgeron ne l'avait pas arreter en écartant les mains. Il leva les yeux au ciel, mais quelle géneuse ! Il finit par hocher la tête, et lorsque celle ci, satisfaite, se retourna pour se mettre au travail, l'artisan sourit. Heureusement qu'elle était là, elle lui remontait bien le moral. Par chance, elle habitait d'ailleurs juste en face, et était bien la seule personne à ne pas se plaindre du bruit lorsque le soit tombait. Cette Flavie... Il l'aimait beaucoup, comme beaucoup de gens ici.

Mais Flavie était déjà bien loin dans ses pensées. Elle avait chapardé le siège du forgeron et s'était plongé dans une intense réfélexion, regardant l'épée posée devant elle sur la table de bois.

Le problème était que le prince maniait son épée comme s'il s'agissait d'un fleuret. Certes, l'escrime l'aidait à bien se débrouiller, mais Flavie ne voulait pas qu'il se débrouille bien, elle voulait qu'il est la totale maîtrise de son arme. Et lorsque se serait le cas, il pourrait enfin espérer avoir la maîtrise de l'art du combat, de la guerre, de la mort. Cela en aurait effrayé plus d'un de s'entendre penser comme cela, mais pas Flavie, qui se demander qu'es qu'elle devait faire de cette arme pour qu'elle puisse tuer plus facilement dans les mains de son propriétaire et partenaire.

Elle se releva brusquement, prenant l'épée dans ces doigts, et fit un enchainement de quelques mouvements. Le maitre forgeron se garda bien de dire quoi que se fut, il n'était pas bon de déranger la demoiselle dans ses réflexions, même si elle faisait peur à tout le monde et aller finir par casser quelque chose. Celle ci, les sourcils fronçés, réfléchissait intensément.

Déjà, la lame n'était pas affuté, certainement par sécurité. Et bien hop la, on allait briser cette règle, elle allait la faire si coupante que personne n'osera le vérifier avec ses doigts. L'épée du prince, il fallait qu'elle brille. De plus, l'éclat d'une épée peut être aveuglant pour l'ennemi, à condition que le porteur soit un peu futé et qu'il ne s'aveugle pas lui même...

Elle se rassit, prit du papier et un crayon, notant se qui lui venait pas la tête. Elle n'était pas satisfaite. Les principales questions restaient en suspent.
Devait-elle changer la forme de l'épée, pour qu'elle ressemble à un fleuret ? Ce n'était pas la meilleurs des idées, car le prince finirait par confondre encore une fois le jeux et le combat.
Peut-être que juste changer la poigne serait suffisant ... Oui, mais là encore, il y avait possibilité que le prince confonde tout et n'importe quoi...

Elle frappa la table d'un bon coup de poing, elle n'aimait pas ne pas avoir la réponse tout de suite, illico presto. Quelque chose dans l'atmosphère venait lui piquer sa bonne humeur de la même manière qu'un poivron pique la langue.
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Tristan Vollmer

Tristan Vollmer


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MessageSujet: Re: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 20:42

Il avait tout vu, ou presque… Bah disons suffisamment. Mais il lui aurait bien botté les fesses, à cette Flavie! Non mieux… Les tibias! Oh ouais, les deux en plus! Attention… Tristan à l’attaque! Mais non, tout de même, c’est qu’il se serait fait lancer des tomates pour gâcher un si palpitant combat, quoique peu orthodoxe… Mais ça, c’est ce que les gens aimaient voir, du moins les nobles, ca leur faisait de quoi potiner le lendemain… Ridicule… Tristan avait mieux à faire. Et donc, un peu après avoir administré un coup de pied aux fesses, de paroles, à son ami de toujours, le petit prince, il avait déguerpit, marchant seul dans les couloirs du palais en sifflotant un air militaire, l’esprit léger comme l’air.

*Ah ce petit prince, perdu sur une planète de débiles ouais…* Songeait le futur capitaine de navire aux cheveux d’or en se baladant gaiement.

Ses pensées cependant furent interrompues par un bras sortant de nulle part qui entraîna Tristan dans un étroit et sombre couloir, se retrouvant en moins de deux coincé entre le mur et une certaine Marguerite qui lui déboutonnait fougueusement sa chemise, une vraie… Enfin, passons.

"Hooolààà Marguerite, on se calme…"

Avertit Tristan calmement en éloignant les mains de la jeune femme en ch-… enfin, vous comprenez, pour replacer ses vêtements, reboutonner sa chemise, et finalement se défaire de l’étreinte de Marguerite, sans être brusque, mais plutôt autoritaire… Il reprit son chemin.

"Tristan!" Jappa la mécontente et insatisfaite courtisane en se plantant au milieu du couloir, les poings de chaque côté de son corps.

"TRISTAN!"

Rien à faire, il s’était remit à siffler joyeusement et prenait la direction de la sortie, vers la ville.

"TRISTAAAAAN! Toujours rien. Revenez s’il vous plaît… S’il vous plaît Tristan… TRISTAN, REVENEZ ICI TOUT DE SUITE!"

"Oh bon sang, quelle cinglée…" Soupira t-il en descendant les marches du palais.

Et ainsi disparu t-il au milieu des passants, commerçants, artisans… L’animation ne manquait guère dans les rues de Kingsbury, mais Tristan savait exactement où il allait et c’est à grandes enjambées qu’il s’y dirigea, croisant sur son passage de nombreuses connaissances, d’autres qu’il ne se souvenait pas avoir vus, mais qu’il salua tout de même en réponse à leurs « Bonjour m’sieur Tristan! » ou à leurs sourires et leurs signes de mains. Quant aux baisés qui volèrent vers lui, il se contenta de jouer les timides en souriant discrètement aux demoiselles qui en étaient les expéditrices.

"Que vous sentez bon, que vous me semblez douce et sucrée mesdemoiselles… Miam, miam!" S’exclama Tristan, murmurant, en écarquillant les yeux.

"Trois comme ça s’il vous plaît." Demanda le jeune homme en indiquant du doigt une belle grosse brioche chaude.

Le boulanger rangea les trois brioches de son client dans un sac en papier et le lui tendit en échange de quelques pièces. Tristan le remercia, le salua et sortit de la boulangerie, une brioche en main, la bouche pleine.

"Mmmm…" Fit-il en fermant un instant les paupières, toute son attention, tous ses sens concentrés sur ce bonheur que lui procurait la moelleuse pâte de la brioche, la piquante saveur de la cannelle…

Lorsque la bouchée fut avalée, il rouvrit les yeux, en goba une autre et alors, la bouche remplie de brioche, planté sur le seuil de la boulangerie, Tristan aperçu une lame qui fendait la foule, et pas n’importe laquelle, la lame de Gabriel, son épée dans les mains de nulle autre que Flavie.

"Hmmm…" Cette fois ce fut davantage en guise de questionnement qu’il émit le son.

Elle ne l’avait pas vu, c’était évident, ou alors elle aurait fuit! Haha, mais oui, Flavie fuir devant Tristan… C’était absurde, elle tenterait sans doute d’abord de lui trancher la tête, parce que lui, lui aurait botté les tibias avant bien entendu… Et ce qu’elle pouvait être charmante quand elle était en furie! Tristan faillit crier son nom, comme il l’avait jadis régulièrement fait… FLAVIE BEAUVAIS! Mais s’en abstint, car il avait la bouche pleine, encore. Et donc, plutôt que de se faire voir de suite, Tristan opta pour la subtile poursuite. Avec les gens dans les rues, moins nombreux que tout à l’heure mais tout de même présents en bon nombre, la tâche serait aisée. Brioches en main, il se mit en route à la suite de sa future. Oui, oui car il n’avait pas oublié l’entente hein, surtout pas…
C’est devant le commerce du forgeron que s’arrêta Tristan en bifurquant là où Flavie avait tourné.

"Prévisible…" Marmonna t-il en terminant sa deuxième brioche.

Flavie et les armes hein, voilà un amour de longue date et qui ne risquait pas de mourir bientôt, un peu comme l’affection qu’elle portait à Tristan, non…? La pensée fit sourire le jeune homme. Affection était sans doute un bien grand et large mot dans le cas présent, mais enfin, ne nous attardons pas aux détails, Tristan avait une furie à fouetter. Oooouuh.
Il entra silencieusement dans le commerce et dès que les yeux du forgeron se posèrent sur lui, il éleva son index sur ses lèvres étirées en malicieux sourire. L’homme se garda de dire quoi que ce soit. Ces jeunes…
Tristan aperçu Flavie, de dos, assise à une table elle semblait en train d’écrire, elle semblait concentrée. Toujours amusé par la situation, sa dernière brioche en bouche, il s’approcha à pas feutrés de la jeune femme jusqu’à se trouver tout près. On aurait dit qu’il avait cessé de respirer. Il observa ses notes. Tout s’éclairait, elle voulait réajuster l’épée de Gabriel. Intéressant… Il se recula d’un pas, se mit à réfléchir mais fut aussitôt interrompu par le coup de poing de Flavie infligé à la table. Tristan soupira, ce qui lui fit perdre son invisibilité du moment, et tendit sa brioche, dont une grosse bouchée manquait, à Flavie, à quelques centimètres de son visage.

"Brioche? Je l’ai acheté pour toi, mais, tu comprends, j’ai dût y goûter avant, question de s’assurer qu’on ne refilait pas un produit de mauvaise qualité à Flavie Beauvais! … Oh! Il feignit la surprise et plaqua sa main libre contre sa bouche un court moment, puis reprit la parole en la retirant. Mais c’est l’épée de Gabriel! Puis, plus du tout surpris, voire même impassible. La fusée, l’est peut-être trop lourde… J’veux dire, tout le monde sait que Gabriel se bat comme un escrimeur, l’est habitué à manier des trucs plus légers… Y’a des métaux moins lourds j’imagine… Mais, ce n’est qu’une suggestion! Moi j’y connais rien, c’est toi l’experte, Flavie Beauvais!" Conclut-il avec un grand sourire.
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Flavie Beauvais
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Flavie Beauvais


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MessageSujet: Re: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 23:06

La jeune femme ouvrit la bouche et attrapa la brioche entre ses dents, avant de se l'enfourguer dans la bouche à l'aide qu'une main une fois qu'elle l'eut libéré. Ses yeux n'avaient pas quittés ses notes qu'elle survolait à présent avec rapidité. Elle mâchonna la douce patisserie quelques secondes, silencieuse, avant de dire sur un ton désinvolte.

« Tu croyais quand même pas me surprendre ? Retente ta chance dans cent ans. Tu pue.»

Elle ne jugea pas bon de rajouter que c'était un peu à cause de cela qu'elle n'était nulement surprise de le voir, ni qu'elle parlait du parfum ignoble qui embaumait le garçon. La maitresse d'arme pouvait tout de même sentir l'odeur pas inconnue de Tristan, mais ainsi noyée sous les effluves de jeunes demoiselles ne faisait que la rendre furieuse. D'ailleurs, cette odeur connue, très connue (trop connue ?) la mettait souvent dans cette état avant même que le garçon n'eut ouvert la bouche. Le faite qu'il sente la femme l'irritait au plus haut point.
Par reflexes, elle rangea ses deux jambes bien sous la table... Ses tibias criaient encore leur douleur depuis la dernière fois.


« Depuis le temps, on doit être infecté par les même virus toi et moi. »

Et c'est pour cette bonne et simple raison qu'elle pouvait sans problème manger cette brioche sans rien craindre. Elle n'était pas du genre chochotte comme les dames de la cour, et s'était pas un peu de bave masculine qui allait lui faire peur, surtout lorsque le met est aussi délicieux.
Flavie n'avait-elle pas voulu elle même allez s'acheter quelques uns de ces délices ? ...
Ce bon Tristan, il lisait dans les pensées... Ou bien avait les même que celles de Flavie, mystère. Toujours est-il qu'il marquait un bon point, et évitait par ce biais que la jeune femme lui saute au coup – pour l'étrangler évidement – tout de suite. Ele avait toujours des raisons de lui en vouloir, le garçon faisait plus parler de lui pendant son absence que lrosqu'il était là, et c'est l'une des raisons pour lequelles Flavie préférait le savoir près de lui ; elle pouvait vérifiait ses faits et gestes... Cependant, elle ne connaissait encore personne qui n'eut réussit à maitriser ce clown.


« Tristan Vollmer.. »Commença-t-elle, avec un sourire mesquin et taquineur.

Ce dernier avait la facheuse habitude de l'apeller sans cesse par son nom + prénom, et ce depuis qu'il savait parler. Alors, par pure irronie, la demoiselle ne manquait pas de faire de même, même si c'était puéril et stupide de se rabiasser à son niveau. Mais il lui était très plaisant de se chamailler avec lui, ça lui donnait une occasion de lui parlait, c'est déjà ça.


« ...Oui, c'est moi l'experte, donc tais-toi. »

Tristan. La seule personne qui avait l'oportunité de voir Flavie grossière à chaque entrevue avec lui. Rien à voir avec le langage à peu près convenable qu'elle s'efforçait d'utiliser avec la famille royale, ou quelque soit les personnes d'ailleurs. Ou peut-être quelle était juste particulièrement désagréable avec le jeune homme. C'est bien fait pour lui, de quel droit il venait lui pollué son atmosphère ? Pas que cette fois ci, sa colère avait raison d'être ; c'était la même chose à chaque fois, à croire qu'il se frotait à toutes les nobles qu'il voyait avant de venir la voir.

Heureusement que le maitre forgeron ne tarda pas à noyer un métal rougeôyant dans une bassine pour le refroidir, laissant s'échapper ainsi les bonnes odeurs du fer et de l'acier.
En même temps que la fumée qui apparaissait au dessus du bassin, le sérieux de Flavie revint doucement.


« J'y est pensé, mais je crains un peu cette méthode... Il devra compenser le manque de poid par sa force physique... tu as vu tout comme moi qu'il ne tient pas long feu... »

Sa voix était baissée, obligeant Tristan à se baisser s'il voulait entendre quelque chose. Non seulement elle était heureuse de rendre la tâche plus difficile au garçon, mais en plus le fait que quelqu'un entende que c'était l'épée de Gabriel qui était dans ses mains serrait sûrement dangereux... voir pénible. Flavie n'aimait pas se qui était pénible. Et elle ne tarda pas à le faire remarquer, prennant un ton irronique et réprobateur.

« ...Surtout ce matin, je sais pas se qu'il a bien put faire hier soir, ni avec qui d'ailleurs... »

Ce serait les seuls mots qu'elle dirait à ce sujet, à moins que Tristan relève le ton. Gabriel, même s'il avait été influencé, était assez grand pour se gérer, et c'est pas Flavie qui allait ni l'empecher de faire ce qu'il voulait, ni de se 'lâcher' un peu. Elle même avait tendance à faire ce qu'elle voulait, et sa mère lui était bien désagréable lorsqu'elle le lui rappelait, et n'étant pas la mère de Gabriel, elle ne s'étendrait pas sur le sujet. Le seul problème, c'est que la faiblesse du prince aurait put lui couter la vie, et cela, c'était impardonnable. Fait-on la fête avant d'aller à la guerre ? Certe, c'était sa faute à elle, son maître d'arme, sa très grande faute et elle en assumait les conséquences, mais Tristan, comme dans tous les malheur de Flavie, était forcément fautif aussi...

Bref, elle n'avait plus envis d'en parler. Juste envoyer un pic au jeune et séduisant garçon serait suffisant, du moins l'espérait-elle.

Elle replongea dans ses pensées quelques secondes. Elle n'avait pas l'intention d'entendre se que dirait Tristan, à moins que cela ne traite pas de ce sujet, ni de quoi que se soit qui pourrait la mettre en colère. Ne parvenant pas à avoir la moindre pensé pour cette épée posée devant elle, non seulement du à la présence encombrante de son ami d'enfance, mais aussi parce que le souvenir de l'épisode de l'entrainement la hantait. Elle s'en était voulu de s'être énervé ce matin... Es qu'elle n'aurait pas su se contrôler comme il fallait ? ... Etait-elle véritablement apte à ce travail ? ... Elle avait peur de la réponse, car y tenais vraiment. Es que Tristan pouvait comprendre cela ?

Elle leva enfin les yeux vers son pire interlocuteur préféré... Elle rabaissa brusquement les yeux vers ses plans, rouge de colère.
Non, ce garçon à la chemise boutonnée n'importe comment en vitesse ne devait pas pouvait comprendre ni cela ni rien du tout. Il était juste bon à ... à se bécoter avec Marguerite La Bécheuse.


« Alors... »demanda-t-elle en tentant d'avoir un ton dégagé et s'adossant à la chaise, levant la tête pour voir celle de Tristan. « Qu'es que tu fiches ici ? Je doute que se soit pour réparer ton anneau de ceinture.. bien qu'il doit être beaucoup utilisé... »

Directe, franche, seche, irritée. Un peu comme...trahie ?
...
Rien que voir ce garçon en train de faire de grand sourire à toutes ses filles, ça lui faisait le même effet de le poisson. N'y avait-il rien qu'il ne prenne avec sérieux ?
Non, apparement. La veille, il n'avait pas fait le moindre mouvement pour tenter d'éviter à Gabriel des ennuis...
Elle soupira, et ferma son seul oeil apparant. A vrai dire, elle ne savait pas si elle devait lui en vouloir ou non. Tristan préférait voir le prince avoir un moment de tranquilité et de rire plutôt que de lui sauver la mise pour le lendemain, à l'issu de Flavie. C'était une façon de voir les choses, et même si la deuxième aurait beaucoup plus plut à Mlle Beauvais, elle savait se qu'engendrait l'amitié. Cependant, avec Tristan, elle avait du mal à savoir s'il avait fait cela pour le bonheur du prince ou le malheur de son maître d'armes.
Elle rouvrit son oeil, le plantant dans le regard de M. Vollmer.


"Non parce que moi, j'ai pas le temps de jouer, je sais pas si tu as vu mais j'ai une tâche d'importance capital à résoudre pour l'avenir de ce pays, ch'ais pas si tu vois l'truc..."

Elle eut un sourire, sincère mais taquin. Le jeu de c'est-moi-le-meilleurs avait à peu près les même règles que celui de mon-papa-il-est-le-plus-fort, sauf que l'acteur principal au lieu d'être le papa pompier ou autre, c'était eux, les vieux enfants.

Ces temps ci, Flavie était un peu à cran et elle s'énervait encore plus facilement que d'habitude... Malgrès les apparences, Tristan lui apprortait beaucoup lorsqu'elle avait l'occasion de lui parler un peu. Elle avait l'impression que ces moments se faisaient de plus en plus rares, peut-être qu'il l'évitait ? Ou peut-être es que c'était elle qui l'évitait...
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Tristan Vollmer

Tristan Vollmer


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MessageSujet: Re: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 21:29

Tu pue… Le commentaire n’arracha point le sourire qui logeait en quasi-permanence sur le visage du beau blond. S’il fallait qu’il commence à croire tout ce qui sortait de la bouche de Flavie, il en tomberait dans la déprime, profonde même. Non en vérité, elle était franchement charmante, vraiment, et c’est à tous les coups qu’il y avait droit! Chanceux le Tristan, n’est-ce pas!

Mais était-ce bien l’ombre de la jalousie que le jeune homme vit apparaître l’espace d’un instant, là près de la porte…? Ca risquait de devenir intéressant. Non mais, Flavie, jalouse, c’était d’un plaisir! Les femmes, se disait Tristan, sont toutes un peu pareil, au fond, sans doute comme la gente masculine… mais enfin, tout cela pour dire que mademoiselle Beauvais ne faisait pas exception à la règle. Tristan était un peu… son Tristan, comme il était le Tristan de toutes celles qui avaient eut droit à une dégustation des humeurs buccales du don juan. Mais, mais, mais… reste que malgré toutes ses folles aventures, demeurait en l’esprit de Tristan un seul et unique visage auquel il attachait plus d’importance qu’à tous ces épisodes de plaisirs charnels partagés… Ce visage qui partageait les mêmes virus que lui sans doute.

Familier à l’humeur changeante de son amie, il ne fit pas particulièrement attention aux premiers commentaires de la demoiselle, l’écoutant d’une oreille, les yeux rivés à soit son œil si elle le regardait, soit ses lèvres si elle fouillait ses notes, songeant qu’elle était jolie, pour une femme virile. Haha, la virilité elle l’avait dans la tête, du reste…
Jeune, il avait eut tout le loisir de jouer les fins observateurs, profitant du sommeil de l’autre pour mieux la voir peut-être. Mais à présent, à chaque coups c’était pareil, Tristan était surpris de voir à quel point elle n’était plus la petite blonde aux bouclettes et aux pommettes de fillette, qu’il avait déjà essayé de croquer, parce qu’on disait que c’était comme des pommes… Finalement, ce n’était pas tout à fait aussi bon, croyez-le.

Pour être honnête, l’épée de Gabriel lui importait peu en ce moment et c’est en songeant à autre chose que les observations de Flavie lui passèrent par la tête. Il ne s’était pas penché près d’elle alors qu’elle avait baissé la voix, mais était plutôt demeuré bien droit, les mains dans ses poches, songeur, mais en la regardant, comme s’il était attentif… ou à peu près…
Il s’éveilla ceendant lorsqu’elle mentionna la soirée de la veille. Quelle soirée oui! C’est en souriant franchement que Tristan s’en souvint, même si quelques bribes lui manquaient… Les rires et les idioties qui étaient nés de cette soirée par contre, ça il les entendait toujours, mais Flavie elle, ne semblait pas vouloir les entendre.

"Le prince est mort hier, pour une soirée seulement… Gabriel et moi, on l’a noyé."

Il avait parlé en murmurant, la tête basse et les yeux rivés vers le plancher, l’air à la fois amusé et un brin nostalgique. Tristan n’avait aucun regret, ou presque… En fait il n’en savait trop rien. Il avait vu Gabriel heureux, mais en le voyant le lendemain avec Flavie, avec Élise, devant tous ces gens… l’espace d’un instant, il s’était demandé s’il n’avait pas commis une erreur. Reporter cette soirée aurait été simple et aurait évité des ennuis à son ami… Mais Tristan avait choisit de ce changer les idées plutôt que d’attendre la venue des regrets qui ne semblaient pas vouloir se faire attendre, il évita le sujet comme il tenta de l’éviter encore une fois alors que Flavie reprenait la conversation.

Espiègle, il baissa les yeux vers elle qui levait sa tête vers lui, adossée contre la chaise du forgeron. Bon sang mais, cette ombre qu’il avait vue entrer tout à l’heure, elle était revenue, et en force! Allant jusqu’à arracher un bref ricanement de la part de Tristan.
Et comme pour être encore plus fidèle aux dires de Flavie, soit celles qui faisait de lui quelqu’un qui « jouait », un automatisme s’opéra dans son cerveau et son pied alla frapper l’espace vide qu’un des tibias de Flavie aurait dut occuper. Tristan baissa les yeux, surpris, mais retrouva vite fait son air malin en apercevant la jambe dénudée de la jeune femme.
Lentement il s’accroupit près d’elle, un bras autour du dossier de la chaise, l’autre accoudé contre son genou. Son regard alla du pantalon déchiré au regard de Flavie qui désormais était à la même hauteur que le sien.

"Remarque… En ce qui me concerne, je n’en suis point encore à l’étape de l’exhibitionnisme… Mais bon, si c’est pour sauver le monde, j’imagine que ca peut toujours passer, et puis franchement, t’as l’air moins coincée, comme ça…"

Le rire dans le regard, il ne quittait pas le maître d’armes des yeux. C’était inévitable, il ne savait résister à l’envie de la taquiner, rien de méchant ou de déplacé, Tristan avait l’humour léger (en général) et se retrouver là avec elle, contente ou pas, lui était bénéfique, reposant en quelques sortes, c’était comme retrouver un chez-soi. Flavie le connaissait bien, bien mieux que toutes les courtisanes avec qui il trainait même, et ça, ça la rendait précieuse, chère à Tristan. Dans le regard de Flavie, il était Tristan, pas le beau Tristan avec qui on s’amuse bien.

Étrangement, peu à peu l’air taquin de Tristan céda sa place à une expression sérieuse tandis qu’encore il regardait Flavie fixement. Demeurait cependant toujours le fantôme d’un sourire et d’un esprit espiègle sur les lèvres et dans les yeux du jeune homme. C’est sur le bandeau qui couvrait l’œil de Flavie que ses yeux étaient orientés, désormais. Comme tous, Tristan ignorait la raison de la présence de ce nouvel accessoire sur la jeune femme, mais lui doutait fortement que ce ruban ne soit le résultat d’un simple souci d’esthétisme.

"Dis donc Flavie, qu’est-ce que tu caches derrière ce bandeau?"

Il avait parlé à voix basse, comme s’il avait exprimé une pensée. Pour ne pas préciser le « Beauvais », c’est qu’il devait être sérieux, se souciant vraiment des possibles raisons qu’elle pourrait évoquer. Mais aussi, il faut dire qu’il regrettait ne pas savoir, ne pas avoir sut, regrettant du coup ne pas toujours être là, avec Flavie. La chose était sans doute impossible, mais Tristan n’a jamais put résister à le désirer, l’impossible.
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Flavie Beauvais
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Flavie Beauvais


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MessageSujet: Re: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeVen 7 Sep - 19:40

Comme se l’était promis Flavie, elle parvint à ignorer la phrase de Tristan en rapport avec la veille, même si elle l’écouta avec attention. Chaque détail de la vie était tous bon à prendre, et rares étaient les choses qui passaient par-dessus les oreilles de la femme soldat. Son métier lui avait appris à dupliquer son attention, qui était déjà très basse au début de son entraînement. A présent, elle avait tendance à ne jamais baisser sa garde. Pourtant, elle n’avait rien à envier aux meilleurs guerrier du pays, alors que pouvait-elle bien redouter ? … Malgrès cela, à certain moments quelqu’un arrivait à lui faire perdre ses moyens, et à baisser sa garde considérablement… voir complètement. Ce prodige, seul le garçon qui venait de se baisser à sa hauteur en était capable. Une bouffée de colère lui prenant la gorge obligea Flavie à se mettre à crier, indignée :

« exibi…! »

Elle se coupa pour entendre la fin de la phrase et resta une demi seconde complètement désarmé face au pique qu’il venait de lui lancer, où elle fut bien plus contrariée encore :

« COINCEE ??? C’EST DE MOI QUE TU PARLES ?! »

Sans réfléchir, elle sa main en l’air, le menaçant non pas de le baffer comme le font les gentilles demoiselles que l’on vient d’embêter, mais s’était son poing bien serré qu’elle voulait lui assener dans la figure. Déjà, sa mère n’allait pas aimer qu’on la prenne pour une exhibitionniste. Mais alors le ‘coincée’, c'était vraiment... vexant !

Elle se retient tant qu’elle put, fusillant Tristan du regard. Mais contrairement à beaucoup, le garçon n’avait jamais été vraiment sensible à la colère de Flavie. Elle prit une inspiration pour tenter de se calmer. Après tout, elle s’en fichait bien de ce que pensait et disait Tristan ! …
Si seulement c’était vrai. Elle décida donc quand même de lui envoyer son poing, de ma manière pas très forte, mais assez pour lui faire un hématome s’il avait décider de le laisser lui arriver dans le nez.

Se sentant soudainement mieux, elle baissa les yeux vers ses notes quelques secondes pour se remettre dans son problème principal - celui de l'épée - à moins que se fut pour fuir le regard de Tristan. Son intuition lui disait que la suite s’annonçait mauvaise, et que un accès subit de colère ne pourrait pas la tirer d’un mauvais pas comme elle avait l’habitude de le faire.
Dès qu’elle n’entendit pas son prénom suivit de son nom ainsi que la voix basse de son ami, elle comprit que son intuition ne lui avait pas fait défaut. Soit Tristan mentait très bien - chose qu’elle savait très bien qu’il en était très capable - soit il avait vraiment envi d’avoir une réponse à sa question.

Elle releva les yeux et les plongea dans les siens, soudainement elle aussi devenue très sérieuse.

Elle garda le silence. Ce moment, elle le redoutait depuis un peu moins de cinq ans. Le garçon avait eut la patience d’attendre tout ce temps pour lui poser cette question fâcheuse. A lui, elle ne pouvait pas prétendre à un accessoire de mode. Il la connaissait assez bien pour dire que c’était le dernier des soucis de la demoiselle, et à en voir l’état de son pantalon, son apparence n’était certainement la chose à laquelle elle accordait le plus d’importance. Mais si tous l’avait cru sans poser de question, lui ne semblait jamais avoir douté qu’elle cachait effectivement quelque chose dernière ce bandeau. Quelque chose qu’elle ne voulait montrer à personne. Pas même à Tristan. Surtout pas à Tristan.

Son œil foncé était fixé sur le beau garçon, ne cillant pas à un seul moment. Renoncer n’était pas du genre de celui-ci, pourtant, à travers son sourcils froncé, c’était le désir qu’elle osait avoir.

N’allez pas croire que Mlle Beauvais avait attendu qu’on lui pose cette question sans avoir trouver une raison valable. Mais mentir à son ami n'était pas très glorieux, c'est pourquoi elle hésitit sur sa conduite à suivre. Tout comme Tristan, elle garda un ton bas, ne tenant apparemment pas à être entendu par quelqu’un d’autre que le destinataire de ce message.


« Je n‘ai pas envi d‘en parler.»

Elle choisit qu'il ne fallait pas lui déballer tout son mensonge soigneusement concocté d’un coup, sinon, il allait se douter qu’elle lui ne disait pas la vérité. De plus, il n’y avait rien de plus vrai que se qu’elle venait de dire. Soit il s’entêtait et elle lui mentirait, soit il choisirait de rester sans réponse à sa question.
Elle fit semblant que tourner son attention vers l’épée de Gabriel, mais son esprit était ailleurs pendant qu’elle manipulait l’arme. Ses muscles étaient tendus, et prêt à exécuter le moindre ordre de son cerveau. Flavie n’était pas souvent dans cette état d’alerte, sauf pendant les combats, mais là, elle ne tenait vraiment pas à se que Tristan lui saute dessus pour lui arracher le bandeau contre son gré. Elle n’aurait pas de regret à le maîtriser au moindre mouvement suspect, encore fallait-il qu’elle y arrive, Tristan était loin d’être un mauvais combattant.

Que quelqu’un sache la raison de la prsence de ce bandeau était une des seules choses dont Flavie avait une peur bleue.
Cependant, elle prit un air détaché et dit d'un ton taquin :


« Comme tout pirate qui se respecte, le bandeau est inspensable. Même si j'ai pas de bâteau. »

Elle se retint de lui lancé un 'd'ailleurs, je n'ai toujours pas vu la couleur du tien, de bâteau' mais se reprit rapidement. Elle avait pas envi de ramener certains souvenirs à la surface... Elle redoutait un peu, en faite.

Elle se contenta de lui offrit un sourire, un peu crispé mais un sourire.


« T’en fais pas va... »

Les bruits de la forge vinrent alors cogner contre ses tympans. Pendant quelques secondes, elle les avaient complètement oubliés, et retrouver brusquement les senteurs et la chaleur qui régnaient ici lui donnèrent subitement l’inspiration dont elle manquait.

« Haha ! »

Les yeux brillants, elle brandit l’épée princière comme un trophée.

« Je crois que j’ai trouvé ce qu’il faut pour notre petit Gabriel !… »

Prise d’un grand entrain, un sourire étendu sur ses lèvres qui remuaient se qu’elle était en train d’écrire sur le papier brouillon, elle était complètement absorbée. Il fallait qu’elle jette l’idée sur le papier, ça irait mieux ensuite. En s’appliquant du mieux qu’elle put, elle dessina une arme peut utiliser de nos jours à part par elle-même et quelques autres adeptes ; un sabre. A sa ceinture, la Miss portait trois lames, les deux épée jumelles dans des fourreaux noirs, et une arme qu’elle n’avait encore jamais tiré en publique dans un fourreau marron, dont la forme un peu courbée laissait porter à croire qu’il s’agissait d’un sabre. Elle voulait apparement initié le prince au maniement de cette lame si spécaile aux yeux du maître d'arme...
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Tristan Vollmer

Tristan Vollmer


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MessageSujet: Re: épée à problème [Tristan puis libre]   épée à problème [Tristan puis libre] Icon_minitimeMer 12 Sep - 0:02

Serait-ce de l’hésitation? Ah bien ça par exemple, c’était trop beau.

*Aller Flavie, frappe! Frappe non d’un chien, brise-moi le nez ca te fera du bien!*

Songeait Tristan sans quitter la maître d’armes des yeux, toujours moqueur. Pourquoi hésiter, donc? Avait-elle peur de lui faire mal? Allons, allons, c’est qu’ils devaient bien s’être fait couler au moins un litre de sang chacun, si ce n’est pas plus, au cours de leurs vies. Il attendait ainsi, sourire aux lèvres, sa sentence pour avoir été impertinent, un peu trop cru peut-être. Mais quoi, il avait dit ce qu’il avait dans la caboche, comme toujours, ou presque! Et puis pour Tristan, le visage de Flavie à ce moment où il avait parlé, la colère qu’il sentait bouillir, se concentrer dans le poing qu’elle leva, tout ça, c’était sa récompense. Si elle n’était pas jolie, sa Flavie, quand elle avait le feu aux joues!

Cependant, la seconde suivante, lui l’avait aux narines, le rouge, du moins à une, mais c’était trois fois rien, sans doute un petit vaisseau sanguin qui n’avait pas tenu bon contre le coup affligé par la charmante demoiselle qui lui tenait compagnie, ou plutôt à qui il tenait compagnie… Et plus pour très longtemps, d’ailleurs.
Tristan renifla, fort élégamment vous vous en doutez bien, la goutte de sang qui avait entamé une chute sur le haut de la lèvre supérieure du jeune homme, la ramenant, comme on dit, au bercail. Du reste, en effet, un hématome laisserait sans doute sa marque, soit la sienne, mais surtout celle de Flavie, signe que Tristan avait eut le bonheur de la croiser aujourd’hui. Marguerite lui ferait la gueule si elle le croisait, c’était certain. Elle saurait. Mais Tristan s’en moquait bien, de cette courtisane, c’est à peine s’il ne l’avait déjà oubliée… Et un nouveau cœur à la poubelle pour Tristan! Un autre!

Revenons au présent, à ce présent truffé de mystères et de secrets que connurent le briseur de cœurs et la briseuse de nez. Les yeux bleus du fils Vollmer ne quittèrent point celui de la commandante. Patient, Tristan attendait, mais sentit tôt l’échec venir.
Pas envie d’en parler. À ce moment par contre, le regard du jeune homme faillit à sa tâche et s’orienta vers le sol. Si Flavie n’avait pas envie d’en parler, c’est qu’elle n’en parlerait pas. En d’autres circonstances, si le sujet avait été autre également, il aurait sans doute insisté, la tannant avec la question jusqu’à ce qu’elle cède, plutôt pour se débarrasser de lui que pour réellement lui révéler son dit-secret, mais cette fois, c’était différent, c’était sérieux, Tristan n’était pas dupe, et puis à dire vrai, il n’était pas du genre très doué dans ces embarrassantes situations, peut-être d’ailleurs est-ce l’une des raisons pourquoi il avait attendu si longtemps avant d’oser demander. Pourquoi aujourd’hui? Mais c’est qu’il n’en savait fichtrement rien, c’était sorti tout seul, sans avertir, peut-être y songeait-il depuis plus longtemps qu’il ne le croyait.

Il reporta son regard vers le bandeau, mais ne cilla pas. Il n’allait pas le lui enlever de force. Tristan aime jouer, défier, oser, mais à ce point… Non, surtout pas maintenant, avec une Flavie aussi tendue, mais qui sembla retrouver une certaine légèreté rapidement. Il en fut quelque peu soulagé et alla en ce sens avec plaisir, retrouvant à son tour son sourire, un peu plus timide qu’auparavant, mais c’était un début. Le mot « bateau » évoqué par Flavie le fit réagir aussitôt, Tristan se redressa légèrement. Parlant de bateau… Allait-il commencer, cependant il fut interrompu dans ses paroles pas même encore concrétisées par une amalgame de sons, lui aussi de retour à la forge, sortit de la bulle qu’il s’était construite avec son amie. Flavie était de nouveau occupée à ses papiers. Il la regarda de profil alors qu’elle griffonnait des notes, un sourire au coin des lèvres, amusé.

C’est dingue, elle lui manquerait. Lui qui se croyait insensible, carrément égocentrique, qui se fichait de tout sauf de sa petite personne, lui qui se croyait libre comme l’air, se rendait compte qu’il s’était, inconsciemment, attaché à quelqu’un. Bon oui, il y avait Gabriel, son père, mais c’était différent. Il ne savait en quoi exactement, mais il le savait, et ca lui suffit pour se décider, maintenant, car sinon il serait trop tard. S’attacher rend vulnérable, il ne faut pas hésiter trop longtemps, car alors l’on fait des erreurs.

Vivement, Tristan se releva, lâchant la chaise et faisant un pas vers l’arrière. S’éloigner, maintenant, lui dictait sa raison. Il se retourna, alla vers la sortie, mains dans les poches, et tout en marchant il parla, suffisamment fort pour que Flavie l’entende très bien malgré la distance grandissante qui les séparait, insignifiante comparée à ce qui les attendait.
Enfin…

"Je pars, Flavie Beauvais, j’te laisse tranquille! Il était tout près de la porte, désormais. Il se retourna pour lui faire face. Un air de défi dans les yeux il reprit. Je pars et je ramène un bateau! Le vieux capitaine du Serpent des mers lève les voiles aujourd’hui et j’embarque, on m’a engagé. On part à la découverte de mondes inexplorés. Il y eut un temps, l’expression de Tristan, l’espace de quelques secondes, se fit plus sérieuse alors qu’il fixait Flavie, mais il retrouva vite son sourire, et poursuivit. Flavie Beauvais… J’te ramènerai des bandeaux de toutes les couleurs! Haha! Il sortit, mais sa tête réapparue dans le cadre de la porte qui se refermait. Profites-en pour soigner tes tibias…"

Juste à temps, il retira sa blonde de tête et s’empressa de disparaître dans les rues de Kingsbury. Il avait que quelques heures pour se rendre à Magnecour, de là partait le navire. Sur son chemin, comme il était commun d’en croiser, Tristan tomba nez-à-nez avec un regroupement de soldats, tous équipés d’aéronefs. Il les rejoignit et fut gaiement accueillit, claques dans le dos, sourires, tout le truc. Et un clin d’œil à l’une des trois demoiselles qui les observait de loin suffit à les convaincre de tenter leur chance auprès des soldats et Tristan. Beau parleur, le beau blond introduisit les demoiselles, qu’il avait déjà croisé antérieurement, aux soldats et ceux-ci semblèrent ravis de converser avec les jolies courtisanes, à tel point que Tristan n’eut aucune difficulté à subtiliser un aéronefs. Il décolla en flèche et fonça vers Magnecour, ayant pour Kingsbury un dernier regard avant…il ne savait combien de temps.

[Magnecour]

Le vent dans les cheveux, Tristan parcourut les villes, les forêts et les champs et lorsque le port de Magnecour fut en vue, il commença à descendre, pour finalement constater que le Serpent des mers avait levé l’ancre et voguait désormais vers l’océan. Il fonça, accroupit contre le guidon, les paupières à demi-fermées pour se protéger du vent. L’arrivée du jeune marin sur le bateau ne passa point inaperçue. L’aéronef se posa sur le pont et fut vite fait entouré d’une bande de marins qui jetèrent à l’engin et au pilote des regards des plus louches.

"VOLLMER!"

Tristan se retourna, tout sourire, vers la provenance de la voix, apparemment pas affecté par l’autorité et la colère qu’elle portait, s’attendant à se voir chaleureusement accueillir. Ce fut un petit homme au dos courbé, à la barbe longue et grisonnante et au visage figé de fureur qu’il vit apparaître entre deux molosses.

"JE DÉTESTE LES RETARDATAIRES! JE HAIS LES EXTAVAGANTS! ET JE TIENS EN HORREUR LES FILS DE NOBLES ARROGANTS DANS VOTRE GENRE!

Les autres marins avaient soit la tête basse, soit fuyaient le regard de Tristan et celui de leur capitaine. Le fils de nobles en question se vit surpris de la réaction des autres, mais lui tint tête au petit capitaine, quoi qu’intimidant quand même.

-J’ai été retenu, je me suis débrouillé pour-

-Sh!

-Mais-

-TAIS-TOI INSOLENT! Il pointa l’aéronef. CE MACHIN, TU VAS LE RANGER DE L’AUTRE CÔTÉ DU PONT! ET QUE JE NE LE VOIS PAS VOLER COMPRIS! Il regarda les autres. ET VOUS TOUS, AU BOULOT! ON A UN BATEAU À FAIRE VOGUER! L’équipage se mit à l’ouvrage aussitôt, chacun trouva tâche à exécuter, tout semblait prévu, en ordre, organisé. Le petit homme s’était rapproché de Tristan. Il leva ses yeux noirs perçants vers ceux de Tristan. Après m’avoir fiché ce truc à l’arrière, tu vas me descendre tout ça à la cale. Il indiqua d’un coup de tête une pile immense de caisses de bois. Tes gros muscles ne te serviront pas à faire le beau, ici…" Fit le capitaine en poursuivant son chemin, un mauvais sourire aux lèvres.

Tristan, désormais seul devant une pyramide de caisses deux fois haute comme lui, soupira et regarda au loin, vers l’arrière du navire, vers la terre ferme, Magnecour, Ingary…
Nouveau soupir, il retira sa redingote, la jeta parterre près du rebord, retroussa les manches de sa chemise et se mit au bouleau, agrippant l'aéronef par l'arrière et tirant, à reculons. Le truc était lourd, étonnant qu'il puisse voler... Et, hélas, l'extrémité du navire se trouvait à pas point d'une trentaine de mètres, sans doute plus, d'où commençait Tristan, grimaçant tant la chose était lourde.

[Quelque part au milieu de l’océan…]
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