Belldandy, les mains derrière le dos, marchait sur le bord de la jetée, en équilibre sur le long mur de pierres qui faisait frontière entre la mer et la rue. Le vent soufflait fort, mais la jeune femme gardait, quand même son incroyable équilibre. Le vent soufflait tellement fort que les vagues venaient parfois s'écraser sur le mur de pierre et sur les pieds de celle-ci mais elle ne s'en souciait pas. Sa courte robe ne cessait de claquer au vent mais de ça aussi, elle s'en fichait.
Ce jour était un beau jour de pêche, le ciel était découvert. On pouvait voir des marins qui arrimaient leurs bateaux, et sortait leurs prises avec un sourire de contentement. Bell regardait le manège des marins. Puis, elle détourna son regard et recommença à avancer en équilibre sur le mur, les mains toujours jointes derrière le dos. Belldandy s'arrêta, alors, et écouta la mélodie du vent, c'était beau à entendre, on aurait dit une musique si familière et si étrangère à la fois. Rouvrant les yeux, la jeune femme recommença, une fois de plus, sa marche en équilibre sur le muret qui devenait de plus en plus petit. Bell se sentait vivante au contact du vent et fit un léger pas de danse sur le mur.
Un vieux marin à la courte barbe blanche l'apostropha :
- Attention mademoiselle, ce serait bête qu'une si jolie femme comme vous se fasse mal.
-Merci de vous inquiétez pour moi mais ce n'est pas la première fois que je marche sur ce muret, alors ne vous inquiétez pas. répondit Belldandy, un sourire plein de gentillesse au visage. La jeune femme observa encore un moment le marin qui déchargeait son bateau. Il avait des airs de grand-père attentionné pour d'éventuels petits-enfants. Elle ferma les yeux et les rouvrit. Bell pouvait voir les ailes du grand-père, à présent. Celles-ci représentant l'âme du vieil homme. Elles étaient grandes et très blanches, oui cet homme est quelqu'un de bien, de gentil et d'attentionné. Belldandy éprouva de la compassion pour cet être fragile, qui travaillait encore alors que la jeune femme sentait de la fatigue émané de son âme.
La jeune femme continua son chemin en souhaitant mentalement, tout le bonheur possible pour cet homme.
Soudain, une autre voix l'apostropha. Bell se retourna pour voir qui l'appeler.