La petite troupe fait son entrée

A l'aube alors que les habitants dormait encore, des ombres se déplaçaient déjà dans la nuit allant vers la grande place très discrètement pour ne pas réveiller les gens et attirer les curieux. Les ombres étaient sur place avec des caisses en bois et des valises de toutes sortes, ils devaient s'installer au plus vite et dans la pénombre sans trop faire de bruit. De grandes toiles volèrent dans les airs, des murs de bois se dréssèrent de toutes parts, et des affiches furent collées dans tous le villages. Les ombres hâtèrent le pas en voyant le soleil monter de plus en plus dans le ciel, on voyait déjà les lèves-tôt allumés leurs bougies à travers les vitres, l'installation était presque finie, il fallait ajouter les décors secondaires. Vers les coups de huit heures, tout fut prêt.

Il faisant bon, ni trop chaud, ni trop froid, le temps idéal pour faire le spectacle. Luna répétait une dernière fois ses mouvements de jonglerie derrière le rideau, elle devait faire trois entrée et deux sorties. Octave le Mr Loyal de la troupe, petit chauve et un peu gras, commençait à attirer du monde en hurlant à tous va dans la place :

"Approcher, approcher, mesdames et messsieurs aujourd'hui la troupe " Soleil Nocturne" vous invite à regarder des artistes hors du communs, jongleures, cracheurs de feu, monocycle, clowns et bien d'autres surprises vous attende mesdames et messieurs approcher approcher le spectacle commençera dans dix minutes..."

Il continua comme ça longtemps en faisant des variantes, Luna avait le trac normal elle faisait ses mouvements dans sa tête et avec ses balles, Gina vint la voir. Elle était contorsionniste chez Octave depuis quatre ans, elle avait déjà été à la cour du Roi une fois, Gina était un femme douce et gentil de trente ans environ son visage était celui d'un ange, elle s'accroupi au niveau de Luna qui était assise sur une caisse et la relaxa un peu :

"Sa va bien se passer Luna ne t'en fait pas et puis si tu rates surtout ne t'arrête pas en te disant que tu as raté, improvise et continu avec le sourire d'accord? Bonne chance."

"Merci Gina, répondit Luna avec un sourire"

Ah les cuivres se sont mis à jouer, Luna respira à fond et pris ses balles de jonglages bien fort avant de se mettre devant le rideau car vu qu'elle était la benjamine de la troupe elle entrait en première, elle déglutit et hop! le rideau s'ouvre. Des dizaines et des dizanes de personnes tout autour de la scène, Luna voulait faire marche arrière mais elle n'avait pas le choix, alors elle ferma les yeux un court instant et se lança dans la gueule du tigre en jonglant. Elle se mit au centre de la piste bien voyante de tous pour que Mr Loyal la présente aux public, Luna fit quelques figures et vint se placer à côté d'Octave. Les autres firent de même, du plus jeune au plus vieux, en ligne ils étaient neuf en tout. Ensuite ne restèrent que sur scène les trois clowns pour mettre le public en appétit, Luna se remémora son prochain passage avec Malino, un jongleur aussi, ils devaient faire du passe-passe entre eux. Les clowns avaient fini, un des trois chuchota :

"Le public est nombreux, les pièces s'accumulent donner votre maximum les enfants pour les divertir et on aura une bonne paye"

Ils eurent tous un sourire de satisfaction, s'était le tour de Gina, Luna lui fit un clin d'oeil avant son entrée en piste. Trente minutes plus tard, Luna était prête pour son numéro avec Malino, ils entrèrent en jetant une balle en l'air puis ils firent un roulade avant de rattraper la fameuse balles dans leurs mains droite, les applaudissement tonnaient de toute part, Luna fit un bref signe pour dire qu'elle était prête. Ils se relevèrent et prirent les deux autres balles dans leurs mains gauches et commençèrent leur passe-passe, mais un moment Luna perdit une balle qui avait tapé en même temps dans celle de Malino, elle tomba dans le public, elle se rappella du conseil de Gina et alla cherché la balle :

"Balle perdue, recherche balle perdue s'il vous plait."

Elle retrouvit la balle dans les mains une femme de quarente ans environ, peau très pâle et vêtements noirs, elle tendit la main pour récupérer la balle et fit un "merci" une fois récupérée et hurla à son partenaire :

"Malino, envoie!"

Et ils jonglèrent parmis le public, Luna devait retourner sur la scène en jonglant chose qu'elle arriva fort bien et se fut le clou de leur numéro, ils saluèrent et retourna dans les coulisses. Luna avait eut la trouille quand la balle s'était envolé dans le public, Malino la félicita de sa dextérité :

"Bravo Luna! s'était osé ce que tu viens de faire et ça à plut au public vraiment bravo!"

Elle était éssoufflée et ne pouvait pas dire un mot, elle fit juste un signe de la tête et regarda ses balles. La fin du spectacle était proche, plus que deux numéros avant le salut, Luna était heureuse car s'était son premier spectacle en tant qu'interprête et elle l'avait très bien réussit, elle aura surment des félicitations d'Octave quoi que il ne faut pas rêver quand même. Ah les cuivres du salut, tous les artistes se mirent en ligne en se tenant le main et coururent sur la piste et saluent chaleureusement le public.

Après que tous le monde soit parti Luna s'assit sur une caisse un peu en retrait des autres, elle rabbatit ses pieds et vit sa chaîne,elle se dit

*Dommage qu'il n'est pas put venir, j'aurai tant aimé qu'il soit là*

"Maman… J’ai encore faim…"

C'est un gamin de 10 ans qui avait parlé, les cheveux si roux qu'ils rappelaient la couleur du feu, contrastant de façon étonnante avec la noirceur de la chevelure de sa mère.
Celle-ci, Béatrice, leva les yeux vers les cieux en soupirant, exaspérée. C’est cependant d’un ton affectueux qu’elle lui répondit en souriant, se penchant pour être à sa hauteur.

"Marco, mon p’tit poireau... Puis, soudainement bête comme ses deux pieds. Tu as TOUJOURS faim."

Et sur ce, Béatrice se redressa et fit volte-face, en faisant voler ses cheveux derrière elle, laissant son fils seul dans la cuisine, sa lèvre du bas retroussée en moue, son visage et ses mains barbouillés de confiture aux fraises. Béatrice monta en trombe à l’étage et martela une porte à son passage de deux violents coups de poings.

"AURÉLIE DEBOUT!" Ordonna t-elle.

Elle continua son chemin et claqua la porte en entrant dans la salle de bain. La dite Aurélie sortit de sa chambre, les yeux petits, ses cheveux roux en pétards, elle lança un regard noir vers la porte fermée de la salle de bain.

"Je la hais!" Souffla t-elle agressivement sans se douter que son père était juste derrière.

"Allons Aurélie, un peu de courage!... dis le lui en pleine face au moins!"

Les yeux perçants, quoique légèrement pochée, d’Aurélie se fixèrent alors sur son père.

"Toi aussi je te... elle sembla hésiter. Son ton se fit fort moins convainquant. Je te hais!"

Et à son tour, elle claqua la porte de sa chambre. Victor, son père sourit. Ah sa fille, le vrai portrait de Béatrice… Il s’approcha de la porte.

"On part dans quinze minutes, Aurélie!"

"JE SAIS!"

…

Trente minutes plus tard, Béatrice, Victor et Marco se tenaient dans l’entrée, Béatrice avait sa main sur la poignée, prête à partir. Elle tapait impatiemment du pied et avait les yeux rivés à l’escalier. Enfin, Aurélie descendit et les rejoignit. Béatrice ouvrit la porte et tous sortirent. Après quelques minutes de marche, Béatrice en tête, Aurélie tout derrière, Marco et Victor au milieu, il arrivèrent à la Place des Halles. L’annonceur du spectacle avait commencé à attirer des gens.

"Je vais à l’avant." Déclara Béatrice avant de prendre la direction de la foule. Marco se dépêcha de lui agripper la main.

"Moi aussi, maman…"

Elle ne répondit pas, serra sa main dans la sienne et se faufila au travers des gens.

"Désolée… excusez-moi… c’est pour les Chroniques d’Ingary…pardon…désolée…"

Et enfin, ils arrivèrent au premier rang. Marco devant elle, Béatrice observa le spectacle derrière ses petites lunettes rondes, sérieuse. Une balle manqua de tomber sur la tête de Marco à un moment et elle l’attrapa, une jeune femme la lui reprit, elle lui sourit distraitement, puis regarda la fin du spectacle.

"Bravo! Bravo!" Hurla Marco en tapant frénétiquement des mains.

Béatrice lui reprit une main brusquement et l’entraîna à l’écart de la foule. Elle avait perdu de vue son mari et sa fille, tant pis. Et donc, accompagnée de Marco, elle se mit à la recherche d’une proie, ou plutôt d’un artiste de la troupe auquel elle pourrait poser des questions, question d’en faire un article pour les Chroniques d’Ingary. De haut de son mètre quelque se rapprochant du deux mètres, elle aperçut une jeune femme assise seule sur une caisse.

"Maman, c’est la jongleuse!" Fit Marco en la pointant du doigt.

Béatrice abaissa promptement sa main.

"On ne pointe pas du doigt, Marco!"

Elle l’entraîna alors vers la jongleuse et s’arrêta près de celle-ci. Souriante, elle lâcha la main de son fils et la présenta à la jeune femme en se présentant sur un ton amical, quoique légèrement professionnel.

"Béatrice Lockhart, des Chroniques d’Ingary. C’est un spectacle fort divertissant que vous venez de présenter! Félicitations, mademoiselle, vous avez du talent! Vous permettez que je vous pose quelques questions? J’ai dans l’idée d’écrire un article sur les artistes de rue et votre troupe m’apparaît comme tout à fait appropriée!"

Sans attendre de réponse, Béatrice commença à sortir du sac qu’elle portait à l’épaule, tout aussi sombre que ses vêtements, un petit calepin et un crayon. La voilà qui était prête. Espérons seulement que la jeune femme l'était également.

Le soleil donnait sur la place, il devait être environ midi ou moins, les artistes étaient en train de se rassasier autour d'une sommaire caisse de bois, Luna elle était un peu à l'écart dans ses pensées, ses souvenirs, elle aimait bien être au calme de temps en temps pour se resourcer de ses émotions et de son trac. Elle jouait en même temps avec sa chaîne de cheville, en souriant les yeux fermé.

Puis elle fut interrompue par une voix qui semblait la désigner, cette voix était enfantine et très enthousiasme, Luna tourna la tête et vit un enfant avec une femme, elle la reconnut s'était celle à qui elle avait récupéré la balle perdue dans le public toute de noire vêtue et le teint très pâle. Le petit garçon la montra du doigt, celà ne dérangeait nullement Luna mais bon à son avis s'était par principe d'éducation.

La femme s'approcha vers elle, Luna s'assit normalement pour ne pas faire mauvaise impression car déjà qu'être artiste s'était mal vu par la noblesse et la royauté alors elle ne voulait pas émanciper la rumeur. Luna n'eut pas le temps de saluer la femme que déjà celle-ci se présenta professonellement en faisiant des félicitations sur le spectacle et en voulant poser des questions pour les Chroniques d'Ingary, le fameux journal du Royaume. Luna répondit avec un peu d'enthousiasme mais pas trop :

-Faite votre travail comme bon vous semble madame.

Elle fit un sourire et se tint prête à répondre aux questions le Béatrice Lockhart...

Voyant que sa mère s’embarquait dans une de ces entrevues qu’elle avait le don d’improviser à n’importe quel moment de la journée, le petit Marco rangea ses mains dans ses poches et parut ennuyé. Alors que Béatrice griffonnait déjà sur son calepin, tout en souriant à la jeune femme qui lui faisait face, il sortit l’une de ses mains et tira un peu sur le vêtement de sa mère, question d’attirer l’attention.

"Maman, je vais retouver papa et Aurélie…"

"Oui, oui, Marco, va!" Fit distraitement Béatrice un peu impatiemment.

Celui-ci regarda la jongleuse en souriant avant de partir.

"Bonjour madame, à la prochaine! Et bravo pour votre spectacle c’était génial!"

Il tourna les talons et partit en courant, disparaissant dans la foule. Béatrice quant à elle avait les yeux rivés à son interlocutrice. Le crayon sur le papier, elle commença donc son entrevue.

"Mademoiselle Sornel, première chose à savoir, madame Lockhart est une femme informée dont les contacts sont que trop nombreux! En ce temps de guerre, vous qui êtes considérée une artiste de rue, que recherchez-vous exactement lorsque vous vous donner en spectacle ici au milieu de la ville? Et qu’en pensez-vous, de cette guerre qui fait rage au pays?"

Béatrice avait son opinion sur le sujet, mais ce qui lui importait le plus, c’était de connaître celui des autres. Et puis Luna Sornel était proche du peuple, inévitablement. Les gens se divertissaient grâce à elle et sa troupe, les gens se voyaient émerveillés par leurs prouesses. Les têtes d’affiches ont toujours un rôle important dans la vie en société, qu’ils le veulent ou pas, et Béatrice était bien heureuse d’avoir la chance de pouvoir faire entendre aux lecteurs des Chroniques une voix dont la portée était un peu plus grande que celle d’un quelconque marchand. Les artistes… Voilà des voix que les gens aiment découvrir.

Luna était attentive et voyait déjà la chroniqueuse gratter le papier de son calepin sans même qu'elle n'ait prononcé mot, alors elle détourna discrètement son regard sur le fils qui semblait s'ennuyer, elle continua quand même de sourire car l'atitude du fils lui faisait pensé à celui de son frère Damien quand il avait son âge, puis le garçon prit la parole et Luna entendit Béatrice le nommer Marco, s'était un nom peu commun enfin pour quelqu'un qui n'est pas artiste, Luna fut surprise quand le garçon lui adressa la parole et l'écouta, elle lui rendit son sourire et glissa rapidement :

"Au revoir p'ti gars et merci d'être venu"

Puis elle le regada filer avant de se reconcentrer sur Béatrice qui enchaîna sur ses questions, celà fit une étrange sensation à Luna quant elle l'appella "Mademoiselle Sornel" s'était bien un des seules personnes qui l'appellait comme ça mais elle savait que s'était par principe de politesse.

La première question de Béatrice était assez complexe, Luna se s'attendait pas vraiment à ça, car pour elle s'était une artiste qui jouait rien de plus mais elle s'efforça quand même de répondre avec un peu de justesse :

"Disons que notre travail est de divertir les gens, c'est tout ce que nous recherchons à faire en guerre ou pas, de plus je pense que dans la situation actuelle des choses il faut bien détendre l'atmosphère sur cette terrible nouvelle."

Elle-même s'était impressionnée par sa qualité de réponse, enfin ce ne sera peut être pas l'avis de Béatrice mais Luna était fière d'elle quand même, puis voilà le tour de la deuxième questions, que pensait-elle de la guerre, ah il faut dire qu'elle n'était pas très bien informé qu'elle savait le strict minimum mais elle répondit à la question :

"Eh bien..."

Non elle n'avait pas vraiment d'opinon sur cette question et puis elle ne saurait pas bien formuler alors elle dit honnettement à la chroniqueuse :

"Je suis désolée mais je ne sais pratiquement rien de cette guerre, juste que le prince d'Ys a été enlevé et vu pour la dernière fois dans notre pays et que le Roi a déclaré la guerre et puis pensez-vous qu'une femme comme-moi puisse vraiment avoir une opinon précise? "

Luna avait joué la carte de l'honnêté, car elle ne voulait pas donné des idées fausses et mal construite à cette charmante chroniqueuse qui faisait son boulot, Luna se sentit un peu honteuse et baissa le regard...

Béatrice prenait des notes, inlassablement. On aurait dit qu’elle barbouillait sur son calepin, car en plus, elle ne cessait de relever les yeux vers ceux de son interlocutrice, continuant cependant d’écrire! Et souriait, même, à l’écoute de la réponse à sa question, encourageant la jeune artiste à continuer. Elle acquiesçait, semblait tout à fait intéressée, et ne cessait, n’arrêtait jamais, de toujours, écrire sur son calepin des notes que quiconque aurait regardé aurait sans aucun doute trouvées illisibles. Et pourtant, avec ces barbouillages qui en fait consistaient en de l’écriture, Béatrice parviendrait à pondre un article pour les Chroniques d’Ingary.
Maintenant, voyons voir ces réponses que miss Sornel révélait.

Le divertissement. Ah ha! Ce sapré divertissement n’est-ce pas, il fait des miracles! Béatrice eut un drôle de petit sourire en coin. Elle avait lutté contre ce divertissement, en des temps passés. Elle disait que divertir le peuple le rendait ignorant et mou, que lorsque le peuple était diverti, il ne tenait plus à demeurer informé… Mais enfin, il n’était point temps d’argumenter, mais plutôt de noter. Et donc elle nota.
La jeune femme sembla hésiter un moment. Béatrice leva les yeux vers elle, sans cesser de noter, puis lorsque Luna continua, elle posa le regard sur son calepin. Encore ce même petit sourire se nicha au coin des lèvres de la rédactrice, mais cette fois il avait quelque chose qui se voulait réconfortant.

Elle cessa d’écrire et regarda Luna Sornel dans les yeux, toujours avec ce gentil sourire. Les gens honnêtes, elle aimait.

"Vous savez, ce n’est pas rien déjà. Vous en savez sur cette guerre bien plus que certains bougres! Et sachez que votre opinion, qu’elle soit ou pas claire et précise, a une significative importance aux yeux des gens qui vous regardent performer sur la scène. Vous avez, en quelques sortes, le pouvoir d’influencer les idées des gens, sachez-le mademoiselle, sachez-le!" Fit-elle en haussant son crayon légèrement.

Puis elle griffonna de nouveau sur son calepin, s’arrêta et reprit la parole en regardant Luna.

"Sans doute êtes-vous au courant qu’une troupe de gitans fait présentement halte dans la ville, près de la vallée, afin de présenter un spectacle de cirque, avez-vous l’intention d’assister à une représentation? À vos yeux et aux yeux de votre troupe d’artistes de rue, considérez-vous que le cirque Luna Negra et vous-mêmes artistes êtes en compétition? Leur présence affecte t-elle votre clientèle?"

Elle attendit la réponse, déjà entrain d’écrire.

La cloche de l'Hotel deVille affichait 12h15, Luna était debout depuis l'aube et sa représentation l'avait un peu fatiguée mais elle devait tenir le coup au moins le temps que Béatrice finisse son travail qu'elle faisait à merveille et avec le sourire, Luna aimait les gens qui souriait qui était heureux et non ceux qui son tout le temps en train de tirer triste mine et s'accabler de maleur, en se moment tendu par le conflit les gens étaient plutôt maussades.

Elle leva le regard quand la rédactrice lui donna son point de vu sur ce qu'elle venait de dire à propos de la guerre, elle fut sponté par ses dires. Comment une femme de la campagne en quelque sorte obligé de travailler dur pour avoir de l'argent était plus au courant sru cette guerre que certaines personnes des plus hautes classes de la société? Luna eu un sourire sur ce moment celà l'avait un peu réconforté et aussi la manière dont l'avait dit Béatrice Lockhart.

Puis le femme enchaîna ses questions que le cirque Luna Negra, ah ce cirque Luna l'aimait beaucoup il avait un petit trucs qui le différenciait de beaucoup d'autres. Elle répondit en regardant la chroniqueuse :

"Euh...oui notre troupe est au courant de l'arrivée du cirque Luna Negra, je compte pour ma part allez à un des représentations pour voir comment je peux m'améliorer sur les techniques du jonglage mais par contre en aucun cas nous ne sommes en compétition avec Luna Negra avec ma troupe quant ils s'installent en ville c'est l'occasion pour nous de créer un nouveau spectacle donc notre troupe est en arrêt mais nous reçevons quand même un peu d'argent grâce à un contrat avec l'Hotel de Ville que notre troupe "Soleil Lunaire" avions arrangé" donc en aucun cas le cirque affectera notre clientèle"

Luna vi la femme noté sur son calpin, elle en profita pour tourner la tête vers sa troupe un peu plus loin, son regard croisa celui d'Octave, aïe il va se rammener ici pour être lui interrogé c'est sur. L'hypothèse de Luna tourna à une arffirmation, le bonhomme petit, gras, trapu et pas bien large marcha vers elles et arrivé au niveau de Luna il fit d'un air fière :

"Madame Lockhart, qu'elle plaisir de vous voir parmis nous, vos chroniques font fureure dans la ville grâce à vous nous avons plus de travail, ah si vous avez des questions à me poser car je suis quand-même le "chef" de cette troupe n'hésiter pas"

Il resta sur place, Luna baissa avec un air desemparé, pour une fois qu'on s'interréssait qu'à elle, s'était la première fois et bien il fallut qu'on lui vole la place par cet ignoble homme très laid, Luna n'appréçait pas vraiment Ocatve, s'était un homme sympathique en surface mais au quotidien un perfectionniste infecte ne supportant pas le moindre faux pas et hurla à longeur de temps si quelque chose n'allait pas. Luna redoutait toujours le moment du nouveau spectacle, s'était toujours un enfer pour toute la troupe, mais Luna n'avait pas le choix en ayant un petit loyer à payer et ne voulant pas se retrouver à la rue elle obeissait.

Puis dans une ruelle sombre, elle vit une personne s'approcher, une personne très famillière, s'était Benjamin...

Cette jeune femme semblait réellement dévouée à son métier de jongleuse, Béatrice aime les gens impliqués. Cette Luna Sornel, elle lui plaisait, oui, cela devenait clair et sûr. Elle s’apprêta d’ailleurs à lui renvoyer une nouvelle question avec un enthousiasme évident, cependant un homme les avait rejoint, Béatrice le remarqua que lorsqu’il se mit à parler. L’air mécontent, elle se tourna alors vers lui en redressant ses lunettes sur son nez et en cessant d’écrire complètement. Être interrompue par contre, ça, elle n’aimait pas, pas du tout. Elle dut baisser les yeux pour que son regard rencontre celui du crapaud. Béatrice haussa un sourcil.

Elle se força tout de même pour lui grimacer un sourire. Il n’était pas tout à fait n’importe qui et puis, complimenter les Chroniques d’Ingary et leur efficacité méritait bien que Béatrice se montre le moindrement polie.

"Je suis présentement occupée avec mademoiselle mais, un jour prochain peut-être vous contacterais-je pour une entrevue!"

Sans ajouter quoi que ce soit, Béatrice reporta son attention sur Luna et se remit tranquillement à gratter sa plume contre le papier. Elle s’arrêta rapidement, cependant, constatant que Luna semblait avoir les esprits ailleurs… Elle se retourna pour voir ce que la jeune femme semblait voir. Un jeune homme venait dans leur direction. Béatrice eut un petit sourire au coin des lèvres. Elle se retourna vers Luna.
La façon qu’elle le regardait… C’était traître! Béatrice avait été jeune, elle aussi, et oui étonnant non, et ce truc qu’il y avait dans le regard de Luna elle l’avait sans doute déjà eut également.

*Quelle vieille romantique je fais…!*

Elle soupira.

"Si vous préférez que je vous laisse… Après ce spectacle vous devez être fatiguée… Et puis j’ai là entre mes mains suffisamment d’informations pour écrire un bon article!" Dit Béatrice en souriant amicalement à Luna.

Luna fit un petit clin d'oeil à Benjamin qui voulait dire "Attend un peu je suis à toi dans pas longtemps", elle leva la tête au niveau de Béatrice Lockhart qui n'avait pas eu l'air d'apprécier l'arrivé du chef de la troupe, Luna eut un sourire en coin quand elle le rambarra poliment. Octave n'avait évidement pas du tout apprècier, on pouvait voir un rictus quand il est frustré celà l'ammochait encore plus déjà qu'il n'était pas bien gâtée par la nature. Il dit d'un air indifférent mais quand même un peu déçu et nerveux :

"Bien, bien je vous laisse avec la "jeunette" au plaisir de vous revoir Madame Lockhart, vous savez où ma trouver pour une entrevue."

Il partit d'un air très mécontent vers les autres de la troupe. Luna regarda Benjamin toujours en train d'attendre, elle lui fait limite les yeux doux pous lui dire de s'approcher, elle n'était plus du tout concentré pour répondre aux questions et Béatrice l'avait remarqué, Luna leva la tête quant elle lui dit qu'elle en avait fini. Benjamin arriva à leurs niveau, il portait une chemise blanche avec des lanières au niveau de la poitrine et un pantalon de toile marron. Il fit une révérance en signe de politesse à Béatrice en disant :

"Bien le bonjour Madame."

Luna sourit, il la faisait toujours fondre, alors elle fit les présentations :

"Madame Lockhart, voci mon compagnon Benjamin."

Celui-ci sourit et dit à Luna d'un air heureux :

"Mon maître à eut des places pour le cirque Luna Negra dans une semaine, mais il ne peut pas y allez suite à une grosse commande pour le Palais de Kingsbury, alors je me retrouve avec six places pour la représentation et je ne sais pas comment les épuiser"

Luna regarda Béatrice et lui demanda avec la sourire :

"Voudriez-vous joindre à nous? si vous avez des amis c'est le moment d'en profiter"

*Quel galant jeune-homme… Ce gros bonhomme aurait intérêt en s’en inspirer!* Songea Béatrice devant Benjamin qui la saluait poliment.

Souriante, elle tint son calepin contre elle et sa plume dans une main. Elle hocha légèrement la tête en guise de salutation à son tour, à l’adresse du compagnon de mademoiselle Sornel.

"Bonjour à vous, jeune homme!"

Ah ces jeunes gens vraiment, elles passeraient sa journée à les regarder en spectatrice, assise dans un coin à l’abri des regards à prendre des notes. Ils étaient fort plus intéressant que tous ces grands parleurs à la cour… Eux, ils avaient de quoi raconter, quelque chose de sensé, de vrai, alors qu’à Kingsbury, dès que l’on approchait le moindrement du palais, cancans sans intérêts, commérages et potins bidons étaient au rendez-vous. Cependant, avec la guerre dans laquelle le pays était plongé dans le moment, il arrivait que quelques nobles un peu moins superficiels ne se risquent à aborder ce sujet d’actualité. Bref, la rédactrice aimait beaucoup Halle-Neuve et ses citoyens, pour leur simplicité. Le couple devant elle était bon représentant de cette absence de futilités ennuyantes.
Benjamin se mit à parler de Luna Negra. Drôle de hasard, elles en parlaient, justement, Luna et elle-même, quelques minutes plus tôt. Six places à combler donc, et bien, en voilà une chance! Se dit Béatrice. C’est à ce moment que la jeune jongleuse s’adressa à elle. Surprise de l’invitation, la dame ouvrit de grands yeux étonnés puis sembla quelque peu gênée, ce qui donna un peu de couleur à son fade visage. Une main sur son cœur, Béatrice finit par sortir de son mutisme.

"Bien… Merci! C’est vraiment, vraiment très aimable à vous! Je ne sais… Enfin, je connais au moins une personne que cela intéresserait…"

"Oui moi! Moi maman, prends-moi maman! Je t'en supplie!"

Béatrice se retourna vivement, surprise. Son fils, Marco, s’était approché par derrière et avait entendu l’invitation de Luna. Ses petites mains jointes devant lui, il regardait sa mère avec de grands yeux suppliants et se balançait nerveusement d’un pied à l’autre. Béatrice le regarda d’un air songeur.

"Hmm… commença-t-elle pour lui faire peur. Je ne sais pas… En fait, je songeais plutôt à…"

Marco avait fermé ses yeux et se mordait la lèvre inférieure, plus nerveux que jamais, espérant de toute ses forces.

"À… Une espèce de glouton."

Alors, Marco cessa de se dandiner et ouvrit des yeux interrogateurs sur sa mère.

"Hein?"

Béatrice s’accroupit pour être à la hauteur du gamin, souriante.

"Mais toi, andouille!"

"OUAIS!!!" S’exclama Marco en bondissant partout autour. Merci m’sieur Benjamin! Merci m’dame la jongleuse!

Il termina sa ronde en agrippant la main de sa mère.

"Merci beaucoup, vous faites là un heureux! Affirma Béatrice à l’adresse des deux jeunes gens. Hey bien mademoiselle Sornel, ce fut un réel plaisir de converser avec vous. D’ici peu de temps, vous verrez paraître un article au sujet de notre rencontre dans les Chroniques d’Ingary. Quant à vous jeune homme, je fus bienheureuse de faire votre rencontre. À bientôt!"

Sans plus attendre, elle fit volte-face, calepin d’une main et son fils de l’autre, qui se mit à discourir avec entrain sur les cirques et tout en sautillant comme une grenouille.

Luna attendait la réponse de Béatrice, même si elle avait déjà une petite idée de sa réponse car des places pour le cirque Luna Negra n'était pas donné, il fallait avoir un bonne petite économie pour avoir les places de devant et généralment elles étaient réservées aux nobles ou aux bourgeois encore un tant soit peu riche car en se temps de guerre les impôts étaient de plus en plus élevé pour servir à l'armée.

Luna prit discrètement la main de Benjamin par derrière, et lui adressa un regard en coin, puis elle tourna de nouveau la tête vers Béatrice qui avait l'air ébahit de la proposition qu'elle venait de faire. Il est vrai qu'en temps normal jamais Luna aura de quoi payer six places, Benjamin non plus par ailleur mais le hasard fait parfois si bien les choses. Elle fit un sourir lorsque Béatrcie semblait accepter sa proposition et de plus elle vit son fils détaler par derrière qui avait surment tout entendu, en train de supplier. Ce petit était très ouvert au monde des arts, il était épanouit ce qui fit chaud au coeur de Luna.

Pendant que Béatrice parla avec son fils, Benjamin murmura au creux de l'oreille de Luna :

"Je vois que tu fais des heureux mon ange"

"Tu diras merci à ton maître pour les places quand même"

Tout les deux se sont retourné quand le fils de la chroniqueuse les remercia, Luna eut un petit rire et rectifia le tir du petit garçon :

"Appelle-moi Luna au lieu de Madame la jongleuse"

Elle regarda de nouveau Béatrice moins pâle que tout à l'heure et poursuiva :

"Pour moi aussi ce fut un plaisir Madame Lockhart, bon courage dans la rédaction de votre article et pour la cirque Luna Negra venez me voir au même endroit demain vers 16h30 j'aurai fini mes représentations, sur ceux au revoir Madame Lockhart et au revoir jeune garçon"

Luna et Benjamin firent une révérence ensemble main dans la main pour saluer Béatrice avec le sourire...

HJ : Direction le cirque Luna Negra